Brève d'Allemagne 5: Biergarten
Je n'ai peut-être pas appris autant que j'aurais pu de l'Allemagne.
Pas une once de Mathématiques, c'est certain, mais de quoi me débrouiller en allemand.
Un peu de culot, un peu de "balls".
Un commencement de sociabilité, loin tout de même de ce qu'on m'avait prédit pour un Erasmus. Et même si j'y ai rencontré des gens que j'espère de tout coeur revoir un jour, mon semestre allemand aura été à mon image: largement solitaire.
Mais l'Allemagne, ça a aussi été l'été (bon... un été ronchon), une folle profusion de nature (du moins je l'ai perçu ainsi après huit mois de capitale), une liberté formidable, des heures à tuer, des découvertes nichées dans toutes les dimensions, tout un espace rempli d'exotisme et d'anonymat.
Et aussi, une fois la bourse Erasmus versée (en retard.), une insouciance financière que je n'avais jamais connue depuis l'Indépendance (rentrée 2005).
Il faut dire qu'en Allemagne, il est réellement possible, oui mesdames et messieurs de Paris ceci est incroyable, de manger dehors, ou de boire un verre, pour trois fois rien, par exemple pour moins cher qu'un repas au Resto U.
Alors l'Allemagne m'a appris l'inestimable valeur d'une chose: un instant à s'offrir quand rien ne va.
Une terrasse presque vide, des arbres, de la lumière, du papier et une plume...
Et plus aucune pression, en dehors... d'un grand demi de bière!